- rémittent
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• 1795; lat. remittens, de remittere « remettre »♦ Méd. Qui présente des rémissions. ⇒ intermittent. Psychose rémittente. Fièvre rémittente, comportant des variations.⇒RÉMITTENT, -ENTE, adj.MÉD. [En parlant d'une affection, d'un trouble, d'un symptôme] Qui présente des poussées et des atténuations successives. On a décrit un tétanos discontinu ou rémittent (CAMUS, GOURNAY ds Nouv. Traité Méd. fasc. 2 1928, p. 803). Psychose rémittente (POINSO-GORI 1972).♦ Fièvre rémittente. ,,Fièvre se présentant sous forme d'une série d'accès très rapprochés, entre chacun desquels la température ne revient pas à la normale et ne présente qu'une rémission plus ou moins marquée`` (GARNIER-DEL. 1958). Les lieux voisins des marais, ou dans les environs desquels pourrissent des matières végétales, amoncelées et mêlées avec quelques substances animales, fourmillent de fièvres intermittentes et rémittentes (CABANIS, Rapp. phys. et mor., t. 2, 1808, p. 180).Prononc. et Orth.:[
], fém. [-
]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1756 (Encyclop. t. 6, p. 729b: fièvre continue rémittente; p. 737b: fièvre rémittente). Empr. au lat. remittens, part. prés. de remittere (remettre), ici au sens « s'apaiser, se calmer (au réfléchi ou au passif, en parlant d'une douleur, d'une maladie) ». Cf. CELSUS, 3, 12 ds FORC.: febres, quae certum habent circuitum, et ex toto remittuntur « des fièvres qui [...] se calment ». Cf. l'angl. remittent fever (1693 ds NED).
DÉR. Rémittence, subst. fém., méd. Caractère d'une maladie ou d'une manifestation pathologique rémittente; (période d')atténuation dans une maladie ou une manifestation pathologique. Dans une rémittence du mal, le feu duc se fit porter à l'Académie pour y voter (LA VARENDE, Saint-Simon, 1955, p. 107). P. anal. Accalmie, reflux, affaiblissement de quelque chose. Le 29 au matin il y a rémittence, mais le soir le vent reprend avec plus de force et ne cesse que le 30 pour être bientôt remplacé par un coup de vent plus violent encore (DUMONT D'URVILLE, Voy. Pôle Sud, t. 2, 1842, p. 187). Les puissances de l'âme humaine (...) sont sujettes à des rémittences, à des défaillances graduelles (COURNOT, Fond. connaiss., 1851, p. 527). — []. — 1res attest. a) 1776 méd. (L. LÉPECQ DE LA CLOTURE, Obs. sur les maladies épidémiques, Printemps et Été de 1770, section II, obs. X, p. 40: il se fit une rémittence dans les douleurs), 1827 (Encyclop. méthod. Méd. t. 12), b) 1842 p. anal. (DUMONT D'URVILLE, loc. cit.), 1851 (COURNOT, loc. cit.); de rémittent, suff. -ence (-ance).
BBG. — ARVEILLER (R.). Doc. lexicogr. tirés des dict. In: [Mél. Wartburg (W. von)]. Tübingen, 1968, p. 268. — QUEM. DDL t. 9.rémittent, ente [ʀemitɑ̃, ɑ̃t] adj.ÉTYM. 1795, Cullen; lat. remittens, de remittere « remettre ».❖♦ Méd. Qui présente des rémissions. ⇒ Intermittent. || Maladie rémittente. || Psychose rémittente. || Fièvre rémittente, comportant des variations.0 Mon enfance a ainsi vécu dans le mythe d'un oncle d'Amérique riche à millions, nommé Laporte, du nom de ma grand-mère, parti là-bas vers le milieu du XIXe siècle et dont une légion d'héritiers, dans une fièvre rémittente, au creux des hautes vallées, ont attendu en vain la glorieuse parousie.Raymond Abellio, Ma dernière mémoire, t. I, p. 93.❖DÉR. V. Rémittence.
Encyclopédie Universelle. 2012.